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Les jardins philosophiques et maçonniques dans la peinture

| Libellés : | Posted On vendredi 17 septembre 2010

Peinture philosophique et maçonnique
Les jardins philosophiques et maçonniques…

Les jardins philosophiques
L’image du jardin comme lieu dédié à la pensée et à l’étude remonte à l’Antiquité et tire son inspiration des fameux jardins de l’Académie de Platon. Nous savons qu’ Epicure philosophe pessimiste ne dédaignant pas les plaisirs, légua ses jardins à Athènes, sa cité, pour en faire un jardin public. Des siècles plus tard, dans une lettre de 1755, Voltaire décrira sa propre retraite, près de Genève, comme “ le palais d’un philosophe avec les jardins d’ Epicure".
Mon jardin n’ excite pas la faim, il la satisfait; il n’augmente pas la soif à force de boire, il l’apaise en lui donnant gratuitement son remède naturel. Et c’est dans ces plaisirs que j’ai vieilli”.  Épicure

L’homme moderne abandonne peu à peu  la vision du cosmos dérivée de la doctrine platonicienne où la nature est dominée par l’individu pour vivre un rapport à la nature plus harmonieux.



Auguste Leloir, Homère, 1841
Auguste Leloir, Homère, 1841

Antal Strohmayer, Le jardin des Philosophes, 1834
Antal Strohmayer, Le jardin des Philosophes, 1834

 Hubert Robert, Tombeau de Jean-Jacques Rousseau at Ermenonville, 1802
Hubert Robert, Tombeau de Jean-Jacques Rousseau à Ermenonville, 1802


Hubert Robert,Les jardins d'Ermenonville, 1780
Hubert Robert,Les jardins d'Ermenonville, 1780



En France, le philosophe écrivain Jean-Jacques Rousseau voyait dans la société une corruption qu’il opposait à la pureté de la nature. Le marquis de Girardin entreprit la transformation de sa propriété, à Ermenonville près de Paris. La création de son jardin, le plus beau jardin paysager de France avait un plan circulaire, une multitude de monuments et d’inscriptions. La tombe de Jean-Jacques Rousseau, dessinée par Hubert Robert, demeure le point focal du jardin, le témoin d’une époque où tombeaux et cénotaphes étaient les ornements les plus fréquents et les plus appréciés des jardins. Parmi les monuments les plus célèbres en dehors du tombeau de Rousseau, on trouvait le temple de la Philosophie, dédié à Montaigne, inachevé pour rappeler que la philosophie n’atteint jamais sa fin.

Les jardins maçonniques
Au cours du XVIIIème siècle, au moment où se développaient les idées maçonniques, les jardins se dotent de symboles de plus en plus complexes  porteurs de messages initiatiques. Bien que difficiles à déchiffrer pour rester occultes, les symboles maçonniques se retrouvent dans les “fabriques”. Des édifices dont les noms relèvent d’une inclination philosophique: temple de l’Amitié, de la Vertu ou de la sagesse, tours médiévales faisant référence aux Templiers, pyramides dérivées du monde égyptien, édifices et grottes où étaient organisées des réunions de spiritisme. Les éléments architecturaux qui constituaient la scène initiatique étaient disposés selon un parcours rituel prédéterminé, qui impliquait pour le futur initié de surmonter les différentes épreuves. Beaucoup de jardins réalisés en France entre 1770 et 1780 appartenaient aux membres de l’aristocratie maçonnique comme celle du parc Monceau propriété du duc de Chartres, grand maître du Grand Orient de France mais aussi le parc d’ Ermenonville du marquis de Girardin ou celui de Mauperthuis du marquis de Montesquieu.

Charles-Louis Chatelet, Pyramide de Mauperhuis, 1785
Charles-Louis Chatelet, Pyramide de Mauperhuis, 1785

 Jacques Sablet,  Elégie romaine, 1791
Jacques SabletElégie romaine, 1791

Robert Hubert, Jeunes Filles Dansant autour d´un Obélisque
Robert Hubert, Jeunes Filles Dansant autour d´un Obélisque
La pyramide, symbole de mort mais aussi de vie dans l’au-delà représentait  la porte à travers laquelle l’âme rejoignait l’ éternité.




La Tour de Retz, Fin du XIXème
La Tour de Retz, fin du XIXème

 Le Désert de Retz, à l’ouest de Paris,  fut crée par le baron de Monville. Ses convictions maçonniques ont probablement inspiré la conception de ce mystérieux  jardin aux allées sinueuses et aux étonnantes fabriques comme la Colonne détruite de style dorique dont le diamètre atteignait quinze mètres,  la maison construite en forme de ruine,  une pyramide-glacière ou mausolée. En tout , il y avait dix-sept constructions, dont une grotte peuplée de statues de faunes porteurs de torches, plus grands que nature. La maison chinoise était la fabrique la plus élaborée du Désert .



Un jardin maçonnique aux Etats-Unis.

Jardins du George Washington Masonic National Memorial 
Jardins du George Washington Masonic National Memorial




Un petit jeu : sur ce tableau, une plante recouvre la pyramide et correspond à un symbole maçonnique. Saurez-vous me dire de quelle plante s’agit-il ?    a) lierre  b) jasmin c) chèvrefeuille        d) acacia

Jacques Sablet,  Elégie romaine, 1791 
Jacques  SabletElégie romaine, 1791









Solution: réponse d)
L’acacia est un symbole de renaissance et d’immortalité . C’est un arbuste au bois dur et  imputrescible .             
Les branches de l’acacia illustrent à la fois la mort et l’ancienne connaissance disparue que les maîtres doivent retrouver.
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